Dans la newsletter d’octobre de l’Association Française pour l’Essor des Ensembles à Vent (AFEEV) ICI, son secrétaire Patrick Péronnet relève le danger auquel sont confrontés les orchestres d’harmonie ;
« Nous souhaitons que nos amis responsables d’orchestre puissent non seulement s’interroger, mais plus encore, contribuer à sortir les ensembles à vent d’un « piège mémoriel », les associant à une image surannée vécue souvent comme une contrainte, non par les musiciens professionnels qui ont intégré avec leur emploi, l’usage protocolaire des musiques en tenue, mais surtout à l’égard des musiciens amateurs qui remplissent, sans le savoir vraiment, un devoir de mémoire et un rôle citoyen, à l’occasion de ces célébrations. Les occasions de « visibilité publique » ne sont pas nombreuses pour les ensembles à vent et là se joue une part importante de ce qu’ils représentent dans la communauté. Le pire qui pourrait arriver (et c’est déjà, hélas, trop souvent le cas), ce serait que la musique vivante, celles des orchestres institutionnels et amateurs, parisiens et provinciaux, soient remplacée par une musique enregistrée, qui, toujours, manque d’âme. »
Encadré par la réglementation, le cérémonial ne peut pas être figé, au risque de ne plus être en phase avec les évolutions de la société dont il entretient les repères. Pour cette raison, le cérémonial doit être animé par de la musique vivante, – jouée par des musiciens –, le recours à des enregistrements – de la musique figée ou morte – affichant un décalage, une incapacité d’adaptation, une sclérose conduisant à une relégation de ces repères sociétaux.
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