lundi 15 juillet 2019

L’EMIA chante sur les Champs au défilé du 14 Juillet

Le chœur de l’EMIA a interprété Ô Douce France, une chanson composée par le capitaine Jean Lamaze en 1948, devant la tribune officielle à la fin de la cérémonie, juste avant la Marseillaise.
Cette prestation, complétée par l'hymne national juste après a montré qu’il existe des chœurs militaires de qualité dans l’armée française. Ils ont trop rarement l’occasion de se produire en public. Outre l’EMIA plus largement qui fournissait l’effectif principal, on pouvait entendre des choristes des promotions issues de l’ESM, l’ENSOA, Polytechnique, l’EOGN, Navale, l’Ecole de l’Air et du Prytanée. 
C’est probablement la première fois que ces écoles chantent ensemble. Elles illustrent la pratique du chant dans l’armée française. Elles illustrent aussi le potentiel du chant militaire car malheureusement l‘absence de choristes n’appartenant pas aux écoles montre aussi que le chant en corps de troupe est plus fonctionnel qu’esthétique. La détérioration de la pratique du chant est constatée depuis des années sans qu’un remède soit apporté. Dernier répertoire de métier, outil de cohésion et d’expression du moral des soldats, le chant subit la concurrence des nouveaux loisirs numériques. Comme dans les milieux civils, il est plus consommé que pratiqué.
Cet exemple exceptionnel lors du défilé du 14 Juillet montre que les compétences existent toujours dans l’armée française et que le chant militaire est capable de plaire et d’émouvoir un public civil.
Avec un tel potentiel, il devrait être facile de promouvoir plus souvent de belles prestations de chant choral. Le répertoire des armées est abondant et varié dans toutes les armes et largement capable de réjouir les cœurs de la population.


dimanche 14 juillet 2019

Le Forestier réécrit son histoire !


“Parachutiste”, la chanson… La réalité ne serait que subjective ? Hallucinante l'explication donnée par Maxime Le Forestier dans l'émission de Taddeï, le 07/07 (à partir de 48'34", aller à l'essentiel ICI). Le chansonnier a été mal compris ! La chanson emblématique de l'antimilitarisme des années 1975-1980 n'était que le portrait d'un «type formidable», «d'un exceptionnel militaire». Vouloir faire croire avec 44 ans de distance qu'il faisait un éloge des paras alors qu'il n'avait jusqu'ici jamais contesté l'interprétation ordinairement admise, relève au minimum de la “désinformation positive”.

Sur la même antenne en septembre 1975, le Sgt Dupuy du Comité de soutien à l'armée était venu expliquer à l'artiste ce que lui et ses camarades pensaient de sa chanson. Avec sa nouvelle version, le chanteur aurait évité quelques baffes… Il le fait exprès ou il continue de prendre les paras pour des demeurés ?





1. Tu avais juste dix-huit ans
Quand on t'a mis un béret rouge,
Quand on t'a dit: "Rentre dedans
Tout ce qui bouge."
C'est pas exprès qu' t'étais fasciste,
Parachutiste.

2. C'est plus qu'un travail de nana
D' commander à ceux qui savent lire,
Surtout qu' t'as appris avec moi
Ce que veut dire
Le mot "antimilitariste",
Parachutiste.

mercredi 10 juillet 2019

Expo au Musée de l’Armée : Les canons de l'élégance

« Mangez bien, vous ferez de beaux morts ! Ça les démoralisera ! » disait le capitaine Stéphane à ses maquisards. Dans cet esprit, le Musée de l’Armée organise à la rentrée une exposition sur l’élégance militaire. Sujet emblématique, le prestige de l'uniforme, et même avant l'uniforme si l'on se réfère aux tenues excentriques des lansquenets. 
Au Moyen-âge, sous l'Antiquité et incontestablement de tous temps, les guerriers rivalisaient de panache dans leurs tenues. Avant les batailles, quand les troupes se mettaient en place, des champions à l'équipement étincelant venaient provoquer le champion de l'armée ennemie pour faire le spectacle en attendant que les armées s'affrontent. Le tournoi en a été une réminiscence. Les uniformes présentés sur les estampes ne traduisent pas l'état des tenues après plusieurs jours d'étape soumis aux intempéries en campant sous la tente. Les vivandières étaient là pour redonner du lustre au soldat qui va affronter la mort. 
La préoccupation n'a pas changé. Au début de la guerre d'Algérie, Bigeard fait retailler les treillis de ses paras et couper un modèle spécial de casquette pour les distinguer des autres. L'exemple sera tellement suivi que les tenues camouflées vont être longtemps prohibées en métropole. Plus que les fanfreluches, les plumes ou les brandebourgs, le soldat se respecte, estime son adversaire et donc le montre avec élégance et ostentation. L'exposition présente des armes d'honneur ainsi que des trompettes d'honneur, il y avait aussi des baguettes pour les tambours. A ne pas manquer. 

Musée de l’Armée, détails ICI.
Tous les jours de 10h à 17h Du jeudi 10 octobre 2019 au dimanche 26 janvier 2020