mardi 8 décembre 2015

Messe militaire parachutiste à la Chapelle royale de Dreux

La couverture du livret
 La section 281 de l'Union nationale des parachutistes, Lieutenant Antoine de La Batie, est à l'origine d'une messe mise en musique dans la grande tradition musicale catholique. En effet, des mélodies de chants parachutistes ont été adaptées sur les paroles liturgiques donnant un ton très martial à cette messe militaire. Par exemple, le Kyrie se chante sur l'air du Kyrie des gueux, le Gloria sur les Hussards de Bercheny, l'Alleluia sur Veronika ou encore l'Agnus Dei sur les Oies sauvages. Evidemment, le para est un peu dérouté à la première strophe, mais avec le livret, on s'y fait très vite.
Car les partitions ont été réalisées pour plusieurs voix avec accompagnement instrumental. La préparation de la cérémonie a nécessité plusieurs séances de répétitions d'un chœur d'hommes composé de chanteurs des sections UNP de la Région Centre.
Ce travail original est dû à Gérard Eiselé qui a mis en ligne sur son blog plusieurs partitions de chants parachutistes et de cette messe parachutiste, ICI


Ce travail est à saluer particulièrement car il n'existe pas de carnet de chants parachutistes avec la musique dans l'armée française. La Légion a longtemps publié ses recueils de chants avec leurs partitions, mais depuis la dernière édition, elles ne figurent plus. On trouve notamment la partition de Para au rouge béret dont il n'existe aucun enregistrement.
Ce travail de mémoire ne concerne pas directement celui qui pratique le chant pour son service, mais est essentiel pour l'entretien et la sauvegarde d'un patrimoine oral comme celui des chants parachutistes.

Un DVD de cette première messe parachutiste a été enregistré le 12 septembre 2015. 
Il peut être commandé à :
Gérard Palais – 4, rue de l'église – 28320  Bailleau-Armenonville 
<gpalais at orange.fr>
Prix du DVD : 20 €  (port inclus, chèque à l'ordre de UNP Dreux)



vendredi 23 octobre 2015

Guy Estimbre : Instruments à vent anciens

La facture des instruments à vent a énormément évoluée au XVIIIe et surtout au XIXe siècle. Ses progrès ont permis la constitution des orchestres de plein air qui vont connaître leur âge d'or à la Belle Epoque dans les kiosques à musique.
Collectionneur, musicologue et musicien, Guy Estimbre ne se contente pas de jouer de la musique, il veut comprendre son rôle, son histoire et celle des instruments.
Il a collaboré récemment au numéro de la Revue historique des armées consacré à la musique militaire, ICI.
La présentation de sa collection permet un regard (et une oreille) sur des instruments oubliés qui ont été des étapes indispensables dans l'élaboration de ces orchestres de plein air.
L'importance des questions de facture instrumentale est sous-estimée car les questions liées à la sonorité de ces instruments ne sont pas perceptibles dans des enregistrements. Seule l'écoute naturel lepermet d'apprécier la puissance sonore d'un instrument et de son effet avec un autre.
Des formations reconstituent des orchestres baroques de salle, de même il serait intéressant de s'intéresser aux musiques militaires du XVIIIe siècle. Elles sont à l'origine de celles qui existent aujourd'hui.


vendredi 11 septembre 2015

Chanson de soldats au Mali.

La chanson de soldat est un répertoire vivant, outre les créations que l'on peut entendre dans les enregistrements ou dans les déplacements au quartier et dans les prises d'armes, il y a aussi un répertoire plus intime tel que, par exemple, celui que chantaient les poilus pendant la Grande Guerre. Aujourd'hui ce sont deux soldats au Mali qui utilisent les nouveaux moyens de communication pour nous faire profiter de leur dernière chanson sur leur situation à des milliers de kilomètres de la métropole.

samedi 5 septembre 2015

Musique et idéologie : l'échec du marxisme

La musique rend compte de l'état des sociétés et des communautés, comme du potentiel de leur projet. En prenant le pouvoir, les bolcheviques ont voulu tout marxiser, mais comment faire passer la musique dans le filtre du matérialisme dialectique?
Leur tentative est, dès le début, un lamentable échec car ils sont incapables de définir ce qu'est une musique marxiste, puisqu'il n'y pas de rythme marxiste ni de mélodie marxiste.
En dénonçant les “musiques contemporaines”, les soviétiques, les plus révolutionnaires des politiques, ont refusé de suivre les révolutionnaires de la musique. Paradoxe et puissance du principe de réalité, par ce choix inévitable ils se condamnaient inéluctablement à l'échec.
L'analyse commence à 30'30" de l'émission de Philippe Conrad, qu'il soit ici remercié pour cette occasion de présenter cet aspect méconnu de la confrontation Est-Ouest.


mardi 21 juillet 2015

RHA – La musique militaire

La Revue historique des armées consacre son numéro 279 du 2e trimestre 2015 à la musique militaire. C'est la première fois qu'un numéro est réservé à la présentation de ce patrimoine musical méconnu en France et trop souvent dénigré. Le directeur du SHD est ici remercié d'avoir bien voulu accorder au rédacteur de ce blog la responsabilité de présenter cet illustre pan de la culture française apprécié et même admiré à l'étranger.
15 collaborateurs, civils et militaires, chercheurs et musiciens, parmi les meilleurs spécialistes actuels ont participé à sa rédaction pour offrir une vue d'ensemble sur les trois répertoires. La musique militaire est en effet répartie entre la céleustique qui concerne les signaux d'ordonnance, la musique militaire proprement dite et les chansons de soldats. Ces trois répertoires évoluent séparément et n'ont que peu de rapports entre eux.
Ce numéro de référence est complété par une illustration sonore mettant à disposition une sélection de plus de 110 enregistrements aimablement hébergés sur le site Theatrum Belli, ICI.
Pour commander ce numéro, c'est ICI.

Sommaire :

Editorial du Commandant Cadeau
Présentation du numéro par Thierry BOUZARD
– Hommages

La céleustiqueLa céleustique, la transmission des ordres par signaux sonores dans les armées françaises par le général (2s) Roland HERVE
L'Instruction pour les tambours de 1754, pierre blanche dans l'histoire céleustique française par Dominique de LA TOUR
Batteries napoléoniennes, les outils du mythe par Axel CHAGNON

La musique militaireArès et Terpsichore : quand la musique règle l'art de la guerre par Mylène PARDOEN
Le serpent fait sa révolution par Bruno KAMPMANN
L'origine des musiciens de la garde nationale de Paris 1789-1795 par Patrick PERONNET
L'adoption du système Sax et l'évolution des orchestres militaires par Guy ESTIMBRE
– Gagistes et tambours-majors : le statut du musicien militaire au XIXème par Thierry BOUZARD et Dominique de LA TOUR
Une institution au service du protocole de l'Etat : l'Orchestre de la Garde républicaine par Sylvie HUE
Organologie. L'orchestre de cuivres naturels : une spécificité française par Jean-Louis COUTURIER
De l'influence des musiques régimentaires sur les sociétés instrumentales civiles sous la Troisième république (1870-1914) : l'exemple angevin par Jérôme CAMBON
Du cornet à pistons et des instruments d'ordonnance dans l'histoire des musiques militaires françaises par Xavier CANIN
La musique militaire, un outil de relations publiques par Thierry BOUZARD
Le répertoire officiel des musiques militaires par Jean-Michel SORLIN

Les chansons de soldatEtude de quelques cahiers de chansons de soldats entre 1882 et 1914 par Michel SANCHO
Les chants des unités : un outil de mémoire au service du groupe par Adeline POUSSIN
Le chant, outil de communication des soldats depuis l'Indochine et l'Algérie par Thierry BOUZARD