Le chœur de l’EMIA a interprété Ô Douce France, une chanson composée par le capitaine Jean Lamaze en 1948, devant la tribune officielle à la fin de la cérémonie, juste avant la Marseillaise.
Cette prestation, complétée par l'hymne national juste après a montré qu’il existe des chœurs militaires de qualité dans l’armée française. Ils ont trop rarement l’occasion de se produire en public. Outre l’EMIA plus largement qui fournissait l’effectif principal, on pouvait entendre des choristes des promotions issues de l’ESM, l’ENSOA, Polytechnique, l’EOGN, Navale, l’Ecole de l’Air et du Prytanée.
C’est probablement la première fois que ces écoles chantent ensemble. Elles illustrent la pratique du chant dans l’armée française. Elles illustrent aussi le potentiel du chant militaire car malheureusement l‘absence de choristes n’appartenant pas aux écoles montre aussi que le chant en corps de troupe est plus fonctionnel qu’esthétique. La détérioration de la pratique du chant est constatée depuis des années sans qu’un remède soit apporté. Dernier répertoire de métier, outil de cohésion et d’expression du moral des soldats, le chant subit la concurrence des nouveaux loisirs numériques. Comme dans les milieux civils, il est plus consommé que pratiqué.
Cet exemple exceptionnel lors du défilé du 14 Juillet montre que les compétences existent toujours dans l’armée française et que le chant militaire est capable de plaire et d’émouvoir un public civil.
Avec un tel potentiel, il devrait être facile de promouvoir plus souvent de belles prestations de chant choral. Le répertoire des armées est abondant et varié dans toutes les armes et largement capable de réjouir les cœurs de la population.
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