lundi 30 janvier 2023

Hommage au CMHC Stéphane Fougeroux

Le chef de musique hors-classe (CMHC) Stéphane Fougeroux est décédé subitement le 28 janvier, en pleine possession de son art. 

Issu d’une famille de musiciens, il avait débuté ses études musicales au conservatoire de La Rochelle, avant de poursuivre au Conservatoire National de Région de Bordeaux où il avait obtenu plusieurs récompenses dans les classes de trombone, ensemble de cuivres, formation musicale et déchiffrage instrumental.

Son goût  prononcé pour les orchestres à vent (orchestre d’harmonie et big-band jazz) le poussent à étudier l’écriture avec Désiré Dondeyne et la direction d’orchestre avec Ferdinand  Koch.

Il s'engage en 1985 au sein de la Musique régionale du 57e RI à Bordeaux. Il devient sous-chef de musique militaire en 1991, prend rapidement le commandement de la musique du 35e RI à Belfort.

Il poursuit sa formation de chef d’orchestre au Conservatoire National de Région de Besançon.

En 1995, il réussit le concours de chef de musique militaire et il est nommé responsable des études au Conservatoire Militaire de Musique de l’Armée de Terre à Satory.

En juin 1999, il devient chef-adjoint de la Musique Principale des Troupes de Marine. La direction de cette formation prestigieuse lui permet de réaliser de très nombreuses prestations pour les plus hautes autorités de l’Etat, tout en se produisant régulièrement à l’étranger.

En 2000, il crée le Jazz-band de l’armée de Terre, qu'il dirige jusqu'en 2005.

Son expérience des cuivre est sollicitée par Disneyland Paris pour encadrer la préparation des spectacles musicaux du célèbre parc.

Investi dans le développement de la pratique musicale pour amateurs, il dirige pendant six années l’orchestre d’harmonie de la ville d’Anthony (92), et l’orchestre départemental de Haute-Normandie.

En 2012, il est nommé Chef de Musique Principal et dirige la Musique des Parachutistes basée à Toulouse. Il est fait chevalier de l’Ordre National du Mérite.

Nommé Chef de Musique Hors Classe le 1er janvier 2018, il prend le commandement de la Musique des Troupes de Marine.

En 2021, le commandement fait appel à ses compétences en cérémonial pour régler le tableau final du défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.

La même année, il est nommé officier dans l’Ordre des Palmes Académiques pour l’ensemble de son travail réalisé auprès de l’Education Nationale.

En août 2022, il reprend la direction de la Musique des Parachutistes de Toulouse.

Par sa formation et ses maîtres, son goût pour le jazz et la musique d'harmonie, son acharnement au travail, il a donné l'exemple d'un grand chef de musique militaire, apprécié de ses musiciens, de ses camarades et de ses chefs. La musique militaire française perd un de ses grands serviteur qui aura marqué plusieurs générations de musiciens militaires. 



jeudi 19 janvier 2023

Décès de Marcel Zanini

Un musicien a disparu. Centenaire, il avait appris la musique sur le tard en découvrant le jazz. Il jouait de la clarinette. Pendant la 2e GM, il est mobilisé dans les chantiers de jeunesse puis dans un orchestre militaire. Après la guerre, il joue en France puis aux USA dans plusieurs orchestres, puis de nouveau en France ou il crée sa propre formation. 

En 1969, alors qu’il est en studio, un responsable lui fait écouter un disque du chanteur brésilien Wilson Simonal. Zanini accepte d’en enregistrer la version française, alors que plusieurs artistes avaient refusé avant lui. L’adaptation est intitulée Tu veux ou tu veux pas. Les copies se vendent par millions, le visage du chanteur, sans son nom, est placardé dans tout Paris. Son bob, ses lunettes et sa moustache deviennent légendaires.