La Revue Napoléon n° 24 publie un portrait du chansonnier Ange Pitou ICI. Bien qu’Alexandre Dumas lui ai consacré un roman et que Charles Lecocq en ai fait le héros de son opéra-comique La Fille de Mme Angot, le personnage est injustement tombé dans l'oubli. Son parcours dans cette période troublée est pourtant tout à fait hors de l’ordinaire. Mais il n’était pas dans le sens de l’histoire.
Il illustre pourtant un aspect de la chanson qu’il faut prendre en compte. La chanson est faite pour être entendue, c’est donc un outil de communication. Elle établit un dialogue dans l’opinion. Il existe donc des répertoires qui permettent aux différentes fractions de l’opinion publique d’échanger. L’histoire est toujours écrite par les vainqueurs, elle impose d’être révisée pour être comprise. On connaît les chansons révolutionnaires abondamment publiées, interprétées, et enregistrées depuis les travaux de Constant Pierre. Mais ils ne présentent qu'une des composantes de l’opinion, celle qui a vaincu. Il est plus difficile de trouver les chansons des royalistes de l’époque révolutionnaire, et encore plus celles d’Ange Pitou, pourtant chanteur de rues réputé à son emplacement à l'angle de l’église Saint-Germain l’Auxerrois. Cet article ne présente pas son répertoire, mais en retraçant son existence il veut suivre le parcours de celui qui fut journaliste, marchand d’armes, soutien parisien de la monarchie pour ensuite devenir chanteur de rue toujours aussi engagé, et se retrouver déporté à Cayenne.
Malgré son destin hors de commun et l'audience de ses chansons à l’époque, seuls deux enregistrements existent de ses compositions. Voici Les Collets noirs :
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